vendredi 22 août 2025

Le Prix Nobel de la Paix 2025 est décerné à....


Après avoir été boire le thé en Alaska avec son voisin l'ours, un riche président, sentant sa fin prochaine, fit venir les chefs européens et prenant le monde à témoin: gardez-vous leur dit-il de prolonger la guerre pour libérer l’Ukraine, mais je m'engage à vous vendre à bon prix toutes les armes dont vous aurez besoin. Puis il leur assena quelques vérités qui témoignent de l'étendue de ses connaissances et de la perspicacité de sa pensée.

«  Un cesser-le feu est inutile, il ne sert qu'à reconstituer les forces des combattants.

La guerre et l'occupation ennemie n'ont jamais empêché de tenir des élections.

Aucun immigré clandestin n’est entré dans mon pays depuis que je suis président.

Grâce à moi, les habitants de Washington peuvent sortir dans la rue sans crainte, on me dit que désormais, les restaurants sont pleins.

Ma femme s'occupe plus de notre fils que de moi même ...  »


Autour de la table, Macron n'a pas cillé, Meloni a regardé le plafond, nul n'a éclaté de rire. Même l'allemand qui habituellement prise la plaisanterie, s'est abstenu de pouffer.

Il faut dire qu’avant d’aller faire de la figuration à Washington, les européens avaient consulté des docteurs du cerveau qui leur avaient décrypté les troubles dont souffre Donald. Ils avaient conseillé de ne pas le contrarier, de le flagorner, de le remercier de ses prétendus bienfaits, et surtout de de lui dire qu’il est le Phénix des hôtes de la Maison Blanche… alors il ne se sentirait plus de joie.


Donald est né avec une cuillère en argent dans le bec et la baraka au creux de la main. Il a tout osé, il a tout obtenu. Il est rusé, hâbleur, menteur, tricheur, prétentieux. À force de trépidations, de séductions, d'arrogance, de menaces et de corruptions, rien ne lui a jamais résisté. La fortune et les femmes sont ses seules obsessions. L'une permet d'acheter les autres. Le 18 trous est sa seule distraction.  Il est inculte,  moche et vulgaire, pourtant, son épouse est éduquée, belle et raffinée. 


Fort heureusement, les dirigeants européens s'étaient concertés, et sans doute avec quelques complicités, ils avaient approché la belle Melania la valeureuse épousée de Donald. 

Celle-ci est née en ex-Yougoslavie socialiste, à l'époque de l'empire soviétique. Son père mécanicien militait au parti communiste, sa mère était couturière. 

Après des études d'architecture et de design à l'université de Ljubljana, elle s'installe à Paris pour poursuivre une carrière de  mannequin avant de partir courir meilleure fortune à New York. Elle a 26 ans, elle est cultivée, proportionnée, charmante et souriante, elle parle plusieurs langues, elle a connu le petit monde en Europe elle va découvrir le très grand en Amérique. 

Sa biographie nous dit qu'elle rencontre Donald au Kit Kat Club en 1998, qu'elle obtient un permis de séjour en 2001, qu'elle se marie en 2005, qu'elle devient citoyenne américaine en 2006 année de naissance de son fils Barron Trump.  

Depuis, elle subit le comportement erratique de son mari de 24 années plus âgé. Femme trompée, et humiliée mais femme de tête elle encaisse sans broncher, forte de son immense popularité qui la rend politiquement incontournable. Sans elle, Donald n'aurait pas été élu. Avec élégance, sans y paraître, elle le tient à distance. En tous points, elle est l'envers de la face de son mari. Lors de la cérémonie  d'intronisation de Donald, elle nous a alertés à sa manière en arborant un couvre chef dont le large bord lui dissimulait le regard. «  Je porte le chapeau, je ne suis pas là, je ne veux pas voir les catastrophes qui s'annoncent...  » semblait dire la Première Dame. De nature discrète, réservée, bien élevée, elle se consacre à des œuvres caritatives en limitant ses obligations au minimum protocolaire. 


Sans doute a t-elle mesuré la gravité de l'heure ? Elle est sortie de sa réserve. Elle a écrit à l'ours une lettre émouvante un peu puérile dont les termes ont probablement été  soigneusement rabotés par le département d'État avant que Trump ne la remette en main propre à son destinataire.

Le contenu du message n'est pas important mais le signal inédit est fort. Il indique clairement la volonté de Melania d'exercer dans l'ombre la tutelle du président qui à chacune de ses apparitions donne l'impression de perdre les pédales, sautant du coq à l’âne, incapable de se concentrer sur un sujet plus de dix minutes.


Ce n'est pas la première fois qu'un président américain est physiquement et mentalement incapable de tenir pleinement son rôle.

En 1945 à Yalta en Ukraine où se décida le partage du monde de l'après guerre, Franklin Delano Roosevelt était dans un état de santé qui ne lui permettait pas de tenir tête à Staline. Hélas, son épouse qui suppléait à toutes les décisions présidentielles n'avait pas été autorisée à faire le voyage. 

Aujourd'hui, à Washington, devant la statue d' Eleanor Roosevelt (1884 – 1962) les touristes nombreux méditent ses paroles gravées dans le marbre  : « La seule limite à notre vision de demain sera nos doutes d’aujourd’hui. Avançons avec une foi forte et active. Liberté d’expression. Liberté de culte. Liberté de vivre sans besoin. Liberté de vivre sans peur » 


En Alaska, Trump  aussi est venu sans Melania. Était-il en état de contredire Poutine  ? La rencontre – deux heures trente d'entretien, douze minutes de conférence de presse - a été  réduite au tiers de la durée prévue  ? 


Melania dont l'ascendance sur Donald est avérée sauvera t-elle l'Ukraine et l'Europe d'une braderie honteuse et Israel de la honte éternelle  ? 

La constitution des États-Unis prévoit que le vice-président et le cabinet peuvent prendre l'initiative de déclarer l'incapacité mentale du président mais cette décision doit être approuvée par les 2/3 du Congrès en cas de contestation. Le scénario de la dégradation des capacités cognitives du président  semble inéluctable. Bientôt, il est probable que son activité se réduira à des messages sur X et à de brèves apparitions soigneusement mises en scène. Melania Trump aura-t-elle la même vigueur et le même cran que Eleanor Roosevelt  ? 


En attendant le 3 octobre, le monde retiendra son souffle car ce jour là, le jury du Prix Nobel révèlera le nom du lauréat de la paix. Donald le veut. Donald l'exige. Il a obtenu des milliers de recommandations dont celles des Premiers ministres d'Israel et du Pakistan, tous deux parangons de la paix comme on le sait. 

Contrairement aux autres prix qui sont attribués par des Suédois, celui de la paix est décerné par  trois Norvégiennes et deux Norvégiens. Nul ne voudrait être à la place de ces cinq consciences dont les  noms s'inscriront dans l'histoire : Anne Enger, Kristin Clemet, Gry Larsen,  Asle Toje et Jørgen Watne Frydnes (président). Leur choix est cornélien.

Célébrer Trump serait l'absoudre de sa complicité active et assumée avec  les saigneurs de Moscou et de Tel Aviv, se serait l'encourager à poursuivre sa politique de faux semblants qui visent à normaliser l'occupation d'une portion de Ukraine par la Russie. Mais lui refuser le prix serait prendre le risque de l’enrager; ou bien à l'inverse de l'inspirer à redoubler d’efforts pour le mériter  en 2026, 2027, 2028...

La liste de 244 candidatures  est secrète mais  la presse cite Elan Musk, un Sheikh du Qatar, Gisèle Pelicot, Médecins du monde...

Pour aider le jury, toutes les suggestions sont les bienvenues. En voici une  :


Ioulia Navalnaïa est la veuve d'Alexeî Navalny l'avocat russe anti-corruption que Poutine a fait empoisonner,  puis emprisonner et enfin odieusement assassiner. Avec un courage admirable elle poursuit et prolonge la lutte de son époux dont elle défend la mémoire pour la liberté et les droits humains en Russie. 

Elle mérite le Nobel de la Paix. 

Pour consoler Donald  et l'empêcher d'annexer la Norvège avec le Groenland, le Canada et le Panama, le Prix prestigieux  pourrait être décerné conjointement à Ioulia Navalnaïa et à Melania Trump !