Lina, fille de la révolution est morte ce matin d'avoir trop souffert dans ses chairs et pour son pays. Comme la Tunisie, elle était de santé fragile. Rongée par la maladie, elle avait appris dés l'enfance à lutter contre le destin qui l'a emporté avant l'âge de raison.
Lina ben Mhenni était amoureuse de la patrie qu'elle défendait contre toutes les agressions de l'intérieur: celles des fascistes religieux et laïques, celles des prédateurs et des vendus. Elle était obstiné, fidèle à ses principes, elle ne lâchait rien. Entre deux phases d'épuisement, entre deux séjours à l'hôpital, elle courrait le monde pour dire en trois langues combien son petit pays était grand. Depuis 2009 elle tenait un blog « Tunisian girl ». Elle y racontait sa vie de militante, rapportait les injustices, criait ses indignations. Journaliste libre et indépendante, elle fut la première à se rendre à Sidi Bouzid pour tendre un micro aux damnés des mines de phosphate ; quelques mois avant l'immolation de Mohamed Bouazizi qui allait déclencher la révolution arabe. Militante infatigable et intransigeante, ses amies et amis démocrates lui avaient rendu hommage il y a quelques jours, partageant un gâteaux sur lequel était écrit « révolution » Émue aux larmes, elle avait confessé« je suis sur un nuage, un nuage de bonheur ».
Lina était belle, solaire, tendre, joyeuse, courageuse, elle était l'étendard de l'espoir, elle était la Liberté guidant le peuple tunisien.
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