« L'Islam
radical est en train de gangréner une partie de nos concitoyens
musulmans. Je veux la clarification de nos relations avec l’Arabie
saoudite et le Qatar qui abritent les penseurs de l’Islam
radical... Depuis longtemps, je dis qu’il faut faire face au risque
d’une guerre mondiale provoquée par le totalitarisme islamique. Ce
totalitarisme est comparable au nazisme. Il étend son ombre sur des
territoires de plus en plus vastes du Sud Est asiatique jusqu’à
l’Afrique occidentale. » discours
de François Fillon.
Il
était prévisible que l'Islam soit au cœur des débats pour les
présidentielles. Coupant l'herbe sous le pied du Front National,
François Fillon a posé le problème de la contamination des
musulmans de France par une idéologie fasciste pseudo religieuse
universellement diffusée par l'Arabie Saoudite. Depuis vingt ans,
les observateurs indépendants dénoncent ce danger enfin devenu une
évidence pour tous: le prosélytisme des fondamentalistes
wahhabites
menace la paix dans le monde. L'Islam, seconde religion de France,
première communauté musulmane de l'occident ne sera pas épargnée.
Les signes précurseurs d'une tempête
meurtrière
se multiplient. En voici deux exemples l'un est aux antipodes, l'autre est à notre porte.
En
Indonésie, la fragile démocratie est en voie d'éradication. Cet
archipel de 17 mille îles est une mosaïque culturelle de 250
millions d'habitants où la liberté des six religions est garantie
par la constitution. Mais les musulmans dominant à 87%,
traditionnellement paisibles,
sont méthodiquement influencés par les salafistes violents.
D'années en années, l'intolérance est en train de contaminer la
société. Principales cibles : les minorités chinoises et
chrétiennes.
L'emblématique
Gouverneur de Djakarta Basuki Tjahara Purnama cumule ces
deux handicaps. De surcroît, étant parvenu à remettre un
semblant d'ordre et de justice dans cette métropole grouillante de
30 millions d'habitants, sa réélection en février prochain était
jusqu'à présent donnée pour acquise. C'était sans compter avec
les mafias islamo-fascistes qui ont réussi à le faire inculper de
blasphème et lui interdire de quitter le territoire national. Le
crime de cet homme que la rue surnomme familièrement Ahok, est
d'avoir publiquement déclaré que rien dans le Coran n'interdisait à
un musulman de voter pour un non musulman. Les obscurantistes ont
crié au scandale. « Un
musulman ne peut élire qu'un musulman »
ont scandé des dizaines de milliers de manifestants ignorants. Ahok
s'est excusé publiquement. Il a multiplié les gestes d'apaisement,
il s'est même rendu dimanche dernier à la mosquée. Les musulmans
démocrates le soutiennent, mais comment contenir la hargne des
salafistes qui trouvent là le prétexte rêvé pour entamer le
processus d'exclusion des minorités de leur citoyenneté. L'Arabie
Saoudite qui finance depuis vingt ans à coup de milliards le
prosélytisme en Indonésie est sur le point de remporter une
victoire éclatante vers l'islamisation radicale du plus peuplé des
pays musulmans.
Simultanément,
en Afrique du nord, on assiste pareillement à l'occultation du
savoir par les hommes des ténèbres.
À
Tunis, l'école islamique de la Zitouna est une honorable institution
fondée en 737 soit cinq ans après la mort du prophète. C'est la
plus vieille université du monde ! Les zitouniens que Bourguiba
et Ben Ali avaient quelque peu muselés au siècle dernier se sentent
depuis la révolution de 2011, investis du
devoir de vérité et de tolérance que leur ancestrale école leur a
enseigné. En libérant la Tunisie, le peuple a aussi libéré la
Zitouna. C'est sans doute pourquoi lors du dernier remaniement
politique, son recteur Monsieur Abdeljalil Ben Salem a été nommé
Ministre des affaires religieuses. Le choix était judicieux car il
consacrait un théologien respecté pour son érudition, son
indépendance et sa liberté d'expression. Très vite, il s'est fait
remarquer en déclarant dans un quotidien égyptien « l'extrémisme
et le fanatisme ont envahi le monde arabe...
nous
avons besoin de nous arrêter sur ses causes, ses origines et la
manière dont on doit traiter ce phénomène...le fondamentalisme et
le terrorisme se nourrit des crises économiques tout comme jadis le
fascisme et le nazisme ». Les
saoudiens qui revendiquent le monopole du dogme se sont sentis
obligés de dépêcher à Tunis une délégation chargée de recadrer
l'impertinent. La rencontre fut houleuse. On imagine que
l'ambassadeur saoudien outré exigea pour le moins que le repenti à
genoux lui baisa la jellaba. Que nenni, rien, oualou. Alors, le
plénipotentiaire se précipita chez le Président et le Chef du
gouvernement pour exiger l'enfermement du dément. Trop tard, entre
temps le téméraire ministre zitounien courrait rendre compte à la
représentation nationale qui en séance, applaudissait ses propos :
« oui, je dénonce
l'influence néfaste du wahhabisme saoudien en tant que vecteur
du terrorisme.... je leur ai dit avec humilité et
affection : réformez votre école car le terrorisme
vient de là ! »
Passé
quasiment
inaperçu en France, la portée de cet événement est pourtant
inouïe ! C'est
la première fois que pareille vérité est révélée dans une
assemblée musulmane. Jamais auparavant, aucun homme politique arabe
n'avait osé proclamer ce que tous les musulmans sensés chuchotent.
Immédiatement, les chancelleries ont relayé le coup de tonnerre. Le
roi Salman d'Arabie est entré en fureur. L'Etat tunisien a vacillé.
En moins de temps qu'il en faut pour l'annoncer, le ministre était
limogé.
Si
demain, François Fillon devenait Président, Tunis seraient bien
inspiré de nommer Abdeljellil Ben Salem ambassadeur à Paris !
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