Au secours la Chine !
Quand
en vain on cherche ses mots, on emprunte des citations. En voici
plusieurs de circonstance. La première, ponctuée par Luchini
est ânonnée par les
écoliers : « c'est un mal qui répand la
terreur,...ils ne mourront pas tous mais tous seront frappés ».
La seconde est le titre d'un essai écrit il y a cinquante ans par un
gaulliste honni des gauchistes : « Quand la
Chine s'éveillera,... le monde tremblera ».
Nous
vivons la peur décrite par La Fontaine dans un monde qui tremble
comme l'avait prédit Alain Peyrefitte. Hors de portée d'haleine,
les trois quart des humains se croisent en apnée. La vague emporte
les anciens, coupables d'avoir ignoré l'avenir. Heureuse consolation
elle épargne la jeunesse, justice du destin des hommes car Dieu est absent. La Mecque est vide, le Vatican désert, Boudha est seul,
les lamentations du mur confinées.
Même les évangélistes prêchent à distance car tous ceux qui
se rassemblent en prière sont décimés. L'opium du peuple est en
manque ; au figuré comme au propre d'ailleurs car la route de
la drogue est également fermée.
La troisième
citation n'appelle pas de commentaire : « Une
seule étincelle peut allumer un feu de prairie ».
Mao Tsetoung
La
Chine communiste domine le monde
On
jugera la gouvernance de chaque peuple au sortir de la pandémie. Non
seulement la Chine de Xi Jinping a été exemplaire pour protéger
les siens, mais elle a sauvé des millions de vies à travers le
monde en les approvisionnant à flot continu de masques, de
respirateurs, de médicaments. Au classement des nations vertueuses
elle se hisse au sommet. Gouverner, c'est prévoir. Pékin avait
anticipé le scénario catastrophe. Le principe de précaution est un
investissement ; on n'improvise pas la construction en 10 jours
d'un méga hôpital de 2 800 lits ! De son coté, Washington
pourtant prévenu par tous les spécialistes en charge de sa sécurité
est resté l'arme au pied. Paris pareillement informé des risques a
fait l'autruche pour économiser des bouts de chandelles. C'est la
preuve de leur médiocrité. Le prix de leur insouciance sera lourd à
payer. À la télévision française, ceux-la même qui ont menti
aux Français , ont le culot
d'aller chercher la paille dans l'oeil du voisin et de chinoiser les
chiffres des victimes de Wuhan. Outre-atlantique, l'arrogance et
l'égoïsme sont de mise. Voici Trump qui interdit l'exportation de
masques vers le Canada. Qu'importe, les gouvernants chinois
y suppléeront massivement ne serait-ce que pour honorer la mémoire
du Docteur Norman Bethune héroïque compagnon de Mao. En Chine, le
temps long prend tout son temps. Alors que naissance et mort bornent
l'existence étroite de l'occidental, l'asiatique, héritier en
conscience du lègue de ses ancêtres, est l'ouvrier de ses arrières
arrières petits enfants.
Le
marxisme léninisme triomphant
Globalisation,
libéralisme, loi du marché...que de mots devenus imprononçables.
Le New York Time évoque le désir de socialisme, Macron-Le Maire
parlent de nationalisation des moyens de production stratégiques.
Après que la Chine communiste ait domestiqué ses capitalistes au
service de sa phénoménale croissance, l'Occident découvre les
vertus du collectivisme par le constat que la bourse de Pékin a
beaucoup moins dévissé que le Dow Jones. Au sortir de la
mondialisation sauvage, le marxisme léninisme est triomphant. La
Chine est en posture d'oligopole sur le marché de l'énergie et de
monopole pour tous les biens manufacturés. Seule a avoir su juguler
l'épidémie (avec la Corée du Sud), elle achètera et vendra
désormais aux prix qu'elle aura fixé. Au gré des transactions, les
accords de Brenton Woods prendront du plomb dans l'aile si les
contrats de compensation et les échanges libellés en Yuan se
généralisent. Après avoir dominé le marché de la sous-traitance,
les entreprises chinoises, soutenues par les réserves excédentaires
de l'État vont racheter à bas prix les actions de leurs clients.
C'est le monde d'hier à l'envers.
L'intelligence
artificielle sera le genre humain
L'après
Covid 19 sera le Covid 20 ou le 21 etc.. Ces séquences de pandémie
imposeront un nouvel ordre sanitaire planétaire car l'éradication
de la grippe du moment par la vaccination ne prémunira pas
l'humanité des risques d'infections respiratoires nouvelles. De même
que la peur de Ben Laden a entrainé des mesures de contrôle et de
fouille dans tous les lieux publics, Coronavirus va soumettre les
déplacements de chaque individu à la production d'un passeport
sanitaire numérique traçable. Il sera d'abord imposé aux voyageurs
étrangers puis étendu à tous les habitants. Il est probable que
l'OMS se dotera d'un « Conseil de Sécurité » pour dire
la loi médicale internationale. La géographie tracera des zones de
pureté variable. L'Asie sera saine, l'Europe et l'Amérique à
risque modéré, l'Afrique confinée sera un lazaret. Tout comme les
troupeaux de bovins qui sont marqués à l'oreille d'une étiquette
avec un code barre depuis l'épidémie de vache folle, chaque bipède
reconnaissable malgré sa face masquée sera recensé, identifié,
localisé... L'intelligence artificielle sera le genre humain.
La
guerre ?
Par
trois fois Macron en a martelé le nom. Le Président est un rhéteur
qui connait le sens des mots. À quoi faisait-il allusion ? Au
combat sanitaire, à la chute de la bourse, aux usines qui ferment,
au crépuscule économique qui s'annonce ?... Les menaces sont
multiformes. Les plus alarmantes sont celles qui attentent à la
souveraineté ; à la grandeur aurait dit Charles de
Gaulle.
En
moins de cent jours, la géopolitique du monde a changé. L'Europe
qui se prétendait Union a démontré – ce que l'on savait déjà -
qu'elle n'est qu'un marché commun de marchandises et de capitaux.
Elle impuissante est désarmée car elle n'a jamais préparé la
défense de ses intérêts vitaux. La solidarité du couple
franco-allemand s'est limité à la délocalisation de quelques lits
de réanimation. Et les Italiens, les Espagnols, les Portugais
retiendront la leçon du chacun pour soi européen alors
que Chine, Corée du Sud, Cuba, Turquie ... répondent à leurs
appels. Les alliances d'hier sont défaites, un nouvel ordre mondial
est en formation. La route de la soie est celle de la santé. Tous
l'emprunteront car il n'y a pas d'alternative
Heureusement,
le pire n'est pas certain
Les
Etats Unis ont la fièvre. Tous les clignotants sont au rouge,
surtout ceux de la sécurité nationale. Les portes-avions et les
sous-marins sont confinés, les forces stratégiques grippées. Le
Président Trump vient de déléguer à son gendre Kushner la défense
du pays contre l'épidémie. Nul n'est rassuré. Au Pentagone, les
généraux qui mettent à jour les forces et les faiblesses du
dispositif de la première armée du monde font le constat de sa
tragique vulnérabilité. Si demain une autre crise venait s'ajouter
à la crise ? Et si ses ennemis - qui sont nombreux - décidaient
de lui donner l'estocade ? Enfin, si se sachant dénudée,
l'Amérique prenait peur et déclenchait une attaque « préventive »
contre ses supposés ennemis ? Alors, la cascade de calamités
qui s'abattront sur la planète ne pouvant être décrite avec
des mots, il faudra pour répondre à ces trois suppositions rechercher d'autres citations.
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