Par
ces temps où tous ceux qui savent se servir d'un clavier ou parler
devant une caméra épanchent leurs angoisses pour expliquer
l'inexplicable, le recours à la géostratégie qui sert à prévoir
le pire en échafaudant des hypothèses improbables, n'est pas
inutile.
En
cent jours, les populations de cent pays se sont auto-pétrifiés par
peur de mourir. La science est impuissante, les gouvernants
désemparés. Au café du commerce télévisé, des experts patentés
et des journalistes enrôlés répandent les propos infantilisants
des ministres de la bande à Griveaux. La responsabilité des média
est patente. Aucun d'entre eux n'a osé alerter l'opinion dés
janvier, février, ou même début mars alors que d'évidence le
cataclysme allait gagner la France et qu'il fallait annuler le foot,
la Foire de Paris et les élections. Aucun n'a tiré la sonnette
d'alarme. Aucun n'a documenté l'impréparation, l'absence de stocks,
le dénuement des hôpitaux, de la police, de l'armée...Aucun n'a
sonné le tocsin de la mobilisation. Enfin, aucun n'a exprimé de
regrets ni présenté d'excuses.
Raoult Sganarelle !
Pire,
cette communication dominante qui anesthésie la raison des
journalistes a méthodiquement dénigré les propos de deux sommités,
les professeurs Raoult et Montagnier les faisant passer pour des
bouffons de Molière au yeux de l'opinion. Il est vrai que ces
savants ont tous deux le grand tort d'être des anti-conformistes au
franc-parler, des audacieux sans préjugé, des mal fagotés pas
coiffés... autant de tares rédhibitoires pour l'élite
inféodée à l'argent des cartels et des corporations.
En
état de « guerre sanitaire » on a laissé le pays se
figer dans la peur de la mort, interdisant l'espoir d'un protocole
thérapeutique préconisé par le pape de la virologie dont les échos
depuis Marseille résonnaient dans les hôpitaux du monde entier.
Pendant des semaines, le Professeur Raoult a été trainé dans la
boue. À tel point que pour faire taire les polémiques gauloises et
éviter la pandémie du scandale français, le Président de la
République a traversé l'hexagone pour aller lui frôler le coude
sur la Canebière. C'est extravagant !
Montagnier Diafoirus !
La
même opprobre s'est abattue sur Luc Montagnier 87 ans, un actif
petit bonhomme haut comme trois pommes, timide, discret, affable. Ses
travaux sur le Sida lui ont valu le Prix Lasker puis le Prix Nobel de
médecine. C'est une gloire mondiale, une fierté de la République.
Il n'a pas sa langue dans sa poche car « je suis hors
d'âge, libre d'agir librement, à l'abri de toutes pressions ».
Il connait bien la Chine, il a travaillé à Shanghaï et à Wuhan où
il était reçu il y a à peine quelques mois. Dans une interview le
17 avril, il révèle que le COVID-19 n'a pas muté depuis l'animal
mais a été fabriqué dans un laboratoire. Il est formel : « le
génome du Coronavirus possède des séquences du VIH et de la
malaria qui ont été introduites par un habile biologiste...
du bricolage d'apprenti sorcier qui cherchait probablement à
fabriquer un vaccin». La Chine qui a interdit toute publication
sur l'origine de la pandémie « doit reconnaître son erreur
car l'erreur est humaine » plaide t-il et il ajoute pour
répondre à ses détracteurs « le complotiste est celui qui
cache la vérité.... mais la vérité scientifique finit
toujours par éclater ».
L'histoire
et la légende
Dans
un ouvrage publié à New York il y a quelques années, le transfuge
Alibekov ancien colonel de l'armée rouge en charge du programme
d'armes biologiques raconte un fait surprenant dont toute
ressemblance avec des faits récents serait pure coïncidence et
fruit du hasard.
En
1979 sur l'île de Sverdvlosk en mer d'Aral, une erreur de
positionnement des filtres au laboratoire ultra secret de recherche
bactériologique provoque une fuite de particules mortelles. Le
responsable local du parti communiste, un certain Boris Eltsine qui
deviendra président de la Russie en 1991, ordonne une enquête sur
la mort inexpliquée d'une centaine de villageois. Elle attribuera
l'hécatombe à l'ingestion de viande avariée sur le marché local.
Alors,
quand le Professeur Montagnier nous assure que l'histoire du pangolin
et de la chauve-souris du marché de Wuhan est une légende, on est
plutôt tenté de le croire.
La
chanson de Guy Béart
La
vérité de Montagnier dérange car c'est une bombe à fragmentation
à plusieurs dimensions.
La
Chine, reconnue coupable de négligences,
pourrait être condamnée à payer la facture planétaire.
D'ores et déjà, plusieurs procès ont été intentés aux
États-Unis. Les plaignants réclament des milliards de milliards de
dédommagements. La vérité du Prix Nobel est tout aussi
embarrassante pour le laboratoire de Wuhan conçu et supervisé par
la France. La faille dans la sécurité d'un P4 pourrait conduire
l'opinion internationale à réclamer la fermeture de toutes les
installations semblables.
Enfin,
la vérité du Professeur Luc Montagnier est
insupportable à entendre, car
elle pourrait conduire sur la piste d'une arme de guerre ;
hypothèse terrifiante que les services de renseignements se
gardent bien d'exclure. « Le premier qui dit la vérité.
Il doit être exécuté » chantait Béart
La
bombe bactériologique, cette inconnue
En
1972 une convention internationale a prononcé l'interdiction de la
production et du stockage de substances chimiques et
bactériologiques. Tous les membres de l'ONU ont signé à
l'exception d'une dizaine de rétifs (dont Israel). Ce traité plein
de bonnes intentions a surtout permis de punir à discrétion en
allant chercher des poux dans la tête des dictateurs
« terroristes » du Soudan, d'Irak, de Syrie...Il n'a pas
empêché les riches nations « vertueuses » d'entretenir
des laboratoires ultra secrets dont il est impossible de distinguer
la fonction civile du militaire. Dans la cinquantaine
d'établissements au monde qui manipulent des agents pathogènes
biosavety level 4, les chercheurs portent souvent des épaulettes à
galons sous leur combinaison blanche. Malgré l'interdiction, les
virus et les bactéries restent des armes stratégiques que
les grandes puissances ne peuvent négliger. Depuis les temps où
l'assaillant catapultait des cadavres infectés
dans les villes assiégées les méthodes n'ont pas beaucoup
évolué.
Et
si et si...
On
comprend que les complotistes paranoïaques – mais pas seulement -
se posent d'angoissantes questions :
Et
si les chercheurs chinois avaient mis au point l'arme bactériologique
indétectable, ciblée sur des populations génétiquement
sélectionnées et avec un vaccin antidote prêt à voler au
secours de ceux qui brandiront le drapeau blanc ?
Et
si kolossal finesse, la Chine avait infecté une part (petite) de sa
population pour s'innocenter, puis montrer aux autres pays la façon de se confiner pour mieux les
affaiblir et les dominer ?
Élucubrations
cauchemardesques car cela signifierait que l'armée chinoise aurait
été en capacité de modéliser les conséquences de la
pandémie dans le monde: frayeurs collectives, économies à
l'arrêt, pétrole au dessous de zéro.... défenses nationales
neutralisées, régiments alités, escadres à quai, sous-marins nucléaires faisant surface, ciel sans avion …
Enfin,
le fin du fin des complotistes: si la bombe avait été déposée
à Wuhan par une puissance étrangère malintentionnée et que l'arme
devenue incontrôlable s'était retournée contre son instigatrice ?
De
fait, jamais depuis Pearl Harbor, les Etats-Unis n'ont été aussi
vulnérables. En mer de Chine et dans le Golfe Persique, leur
suprématie est menacée par la faible disponibilité de leurs
armées. La débâcle sanitaire a dangereusement exacerbé la guerre
froide Sino-US. Donald Trump alimente personnellement au goutte à
goutte la thèse du complot. « nous n'oublierons jamais tous
ces gens sacrifiés à cause d'une incompétence ou peut-être autre
chose ! » Les Chinois sont fous de rage.
Les
oies, les chiens et les autres
Rome pendant cent ans, a honoré les descendantes des oies du Capitole
mais empalé des générations de chiens coupables de n'avoir pas
aboyé. Tous les dirigeants savaient l'éventualité d'un « accident
bactériologique » ; peu d'entre eux l'on retenu comme
vraisemblable. Les Chinois, les Sud Coréens, les Taiwanais, les
Vietnamiens, les Japonais, les Allemands...et quelques autres y
étaient préparés. Partout ailleurs, les populations se sont
retrouvées désarmées : sans masque, sans désinfectant, sans
blouse, sans test... Ironie macabre, ces équipements vitaux à trois
sous qui valent à présent de l'or, sont disponibles dans le pays dont les USA, GB, France,
dénoncent l'opacité et les cachoteries. Pour le Président Macron, « il
y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas.
Il appartient à la Chine de les dire...» relayant ainsi les
propos du Professeur Montagnier. Dans un bavardage littéraire brillant accordé au Financial Times, il reprend l'apophtegme de
Hegel (sans le citer) : « Ce n'est qu'au début du
crépuscule que la Chouette de Minerve prend son envol ».
Par ce tortueux sous entendu philosophique qu'il affectionne, il
confesse la même conviction que celle du Prix Nobel :
la vérité ne peut pas être dissimulée éternellement.
Attention Trumperie
En
attendant, il faudra bien trouver un bouc émissaire. On se souvient
que les Irakiens qui n'y étaient
pour rien, ont payé au centuple les 3 000 victimes du WTC. Qui
règlera l'addition du Coronavirus ? La Chine est trop puissance
« too big to fall » Son satellite la Corée du Nord est
une cible risquée. Alors l'Iran ? Pas assez riche pour
compenser les pertes. La Libye peut-être ? L'Arabie ? Dans
les fables de La Fontaine, c'est l'agneau ou l'âne qui est sacrifié; dans la ménagerie géopolitique des nations, ils sont légion. Reste qu'à l'approche des élections dans le nouveau monde, le pire est à
craindre: une énorme Trumperie!
https://www.strategic-culture.org/news/2020/04/30/big-pharma-beware-dr-montagnier-shines-new-light-on-covid-19-and-the-future-of-medicine/
https://twitter.com/CNEWS/status/1251080850562834432
https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/1982-et-si-une-guerre-bacteriologique-touchait-la-france/
https://www.ft.com/content/9667bd73-a809-497e-a3ca-8781c0549901
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