« La
République Française est laïque. L’État est séparé
des religions »
Sur quels frontons
faudrait-il graver ces vérités ?
Qu’est venu faire l’ambassadeur d’Israël à la mosquée de Drancy ?
Le plénipotentiaire de l’État sioniste en
France n’est pas musulman et ce serait le comble du comble
qu’il prétende représenter aussi la communauté musulmane de son
pays ségrégationniste ?
De quoi s’est mêlé l’Imam autoproclamé de cette banlieue ? Sans
doute était-il avide de parader dans les médias au prétexte très lucratif
de prier pour la « réconciliation au Moyen Orient ».
Pendant le mois de ramadan, la mosquée est un lieu de communion réservé
aux fidèles. Il ne saurait en France servir de rassemblement à des gesticulations
diplomatiques.
Au pays de la fille
aînée de l’église le saint mois d’abstinence du
ramadan est devenu le prétexte à des agapes de politicards gastronomes.
Imaginerait-on tenir un banquet dans la nef de Notre-Dame de Paris pour
célébrer Pâques en compagnie des ambassadeurs du Mali et de
Mongolie ?
La posture de certains imams français est grotesque. Dans le cas de
Drancy elle est également dangereuse pour la paix de la République. Loin de
condamner ces pratiques irresponsables le gouvernement encourage ces pantomimes d’inspirations israélo-tunisiennes.
Il faut reconnaître que la doctrine de l’État est confuse,
elle se nourrit de débats en tenues confinées hors de la lumière de la réalité.
Les musulmans sont les otages béats d’un mélange des genres. Ils paraissent
exclus de la laïcité. Le gouvernement s’ingère dans les affaires de la mosquée.
Il est complaisant envers les forts du moment et intransigeant vis-à-vis des
faibles de toujours. C’est ainsi que les musulmans de France sont
instrumentalisés par les représentants de leur pays d’origine que souvent ils
ont fui. Le territoire français est maillé d’associations sous influences consulaires.
En quête d’interlocuteurs et de relais du commerce extérieur, le
ministère y consent de bonne grâce et encourage Riyad, Doha, Alger, Rabat,
Tunis ou Bamako à coloniser la foi de citoyens dont la plupart sont des « bons Français laïcs » (ce qui ne veut pas dire athées)
depuis plus de trois générations ! La Place Beauvau, ministère des cultes
peine à effacer les réflexes de l’ancienne Outre-Mer.
Pour la République, la séparation ne concerne que l’Église
exclusivement. La communauté juive est adulée au gouvernement et la
posture de Hollande démontre une volonté systématique de câliner les musulmans
dans le sens du poil. Ainsi, ses visites des lieux de prière lorsqu’il voyage
officiellement en terre musulmane. A-t-on jamais vu Obama à la Grande Mosquée
d’Alger ou Merkel à celle de Rabat ?
En province, les élus et les collectivités locales emboîtent
le pas. Les repas d’iftar du mois de ramadan prennent des allures de buffet de
campagne électorale. Les Présidents des associations de musulmans se complaisent
dans ce rôle de supplétif officiel et de fournisseurs sponsorisés des traiteurs
hallal. Ces agapes sont choquantes lorsque l’on sait que la rupture
du jeûne est traditionnellement un moment de rassemblement et de recueillement
dans l’intimité familiale. Imaginerait-on un gueuleton de Noël à la Sainte
Chapelle en compagnie de deux cents personnalités officielles?
C’est pourtant ce
qui vient d’avoir lieu à la mosquée de Paris ! Le ministre de l’intérieur
(et des cultes) est venu au nom du gouvernement saluer la communauté. Soit.
Mais il ne s’est pas contenté de quelques dates et d’un verre de lait ! Repas
complet s’il vous plait. Depuis l’harrira jusqu‘au thé à la menthe ! Plus
un discours dithyrambique auquel ont répondu les autres
« représentatifs » d’un clergé qui n’existe pas.
La Mosquée
comme l’Église de France mérite une parfaite égalité de traitement :
respect et indifférence de l’État.
Les violences de
Trappes sonnent comme un avertissement en réponse à l’outrage de
Drancy.
Trappes était une ville de cheminots résistants. Elle a été rasée
pendant la guerre. Reconstruite de briques et de broc, elle a été longtemps une
banlieue ouvrière « rouge » de Paris avant de devenir une rose
cité-dortoir du tiers-état musulman des Yvelines. Car dans ce département chic de l’Ouest
parisien, les immigrés n’ont jamais été « intégrés » dans
les logements sociaux de Versailles, Marly-le-roi, Rambouillet ou
Saint-Germain…Alors, ils ont trouvé une niche dans la friche de Trappes, le
long de la gare de triage et de la nationale.
Aujourd’hui, les nouveaux quartiers « en voie de
résidentialisation » sont pimpants et les équipements collectifs
généreux ; pourtant, à parcourir l’immense marché des Merisiers le samedi,
il y a comme un malaise. On se sent ici comme chez soi. Comme là-bas….On est
transplanté au Maghreb. D’évidence, Trappes est un lieu de ségrégation.
L’absence de mixité raciale y est choquante.
A treize kilomètres
de Trappes, le marché de Versailles est tout aussi
décalé. C’est aussi un lieu de ségrégation mais d’une autre couleur.
Incongrue Versaillaise observée des pieds à la tête rue de la Paroisse : mocassin, socquettes, jupe longue plissée,
chemisier boutonné jusqu’au col, cheveux en foulard, missel à la main, sourire
crispé, regard lointain brillant…
Incongrue habitante de Trappes (Trappiste ?) vue avenue Henri Barbusse :
sandales, chaussettes, drap noir de la tête aux chevilles, yeux et phalanges
masquées…
Deux bigotes françaises. Aux dernières élections elles ont voté de façon
inversement symétrique.
Les Versaillais et les Trappistes ne se rencontrent jamais. Ils vivent
dans des mondes qui ne commercent pas.
Triste constat d’une France d’en haut qui ne croise plus celle d’en bas
hors des souks de Tunis et de Marrakech ! La ville est à contre-sens de
l’histoire. Elle n’est plus un lieu de partage mais de parcage !
Les citées musulmanes de la banlieue parisienne sont pauvres et
fragiles. Elles sont vulnérables à toutes formes d’ingérences et de
provocations. L’affaire de Drancy et sa réplique de Trappes sont l’exemple même de la déflagration en chaîne qui risque de conduire
la France vers la guerre des intégrismes religieux.
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