samedi 14 décembre 2013

Lama d'Arabie Saoudite



Vous vous rappelez l'histoire de ce lama du Pérou que des jeunes gens avaient distrait de son cirque pour amuser les passagers d'un tramway à Bordeaux. Serge le lama, devenu vedette des réseaux sociaux a monopolisé la une des journaux. Toute la France a ri.

Les Saoudiens aussi se souviennent de Lama. Un fait divers pas du tout drôle celui là.

Âmes sensibles zappez ce post.

Il était une fois un prédicateur barbu qui par trois fois a répété qu'il répudiait son épousée. Alors le divorce a été prononcé au motif que la femme avait enfanté d'une funeste créature prénommée Lama.
La fillette de cinq ans était une diablesse possédée par le démon. Son géniteur gardien de la foi a multiplié les sermons, les invocations. En vain. La gamine sanglotait avec concupiscence, gémissait comme une femelle chaude, « Satan sort de ce corps » hurlait la bête. Battue à briser les os, sodomisée, brulée, l'enfant est transportée par sa mère à l'hôpital. Les larmes aux yeux les médecins se mobilisent. Sept mois de soins pour tenter de conserver le petit corps en enfer. Finalement, un ange est passé qui a emporté Lama au paradis.

Justice,

Policiers, magistrats ont fait leur travail. Les faits ont été minutieusement rapportés et vérifiés. Constats, témoignages, photos, vidéo...L'accusé a reconnu les sévices.
Délibéré, verdict...

L'Arabie Saoudite pratique la peine de mort par la décapitation en public. Pour l'exemple.
Souvent, le vendredi à l'heure de la prière du soir, la police encercle la place des exécutions. Les badauds pris dans la nasse sont poussés à la pointe du bâton. Les étrangers égarés sont placés aux premières loges. Un billot, une incantation, une silhouette blanche que l'on renverse. Tchac ! Déjà le bourreau lave son sabre. Chacun retourne vaquer à ses occupations.
« Bien fait ! » Pensez-vous.
Vous n'y êtes pas !
L'ignoble papa de Lama a été condamné à huit années de prison et six cents coups de fouets. Les juges lui ont sans doute déniché quelques circonstances atténuantes.

Justice et morale,

Récemment un autre fait divers a désorienté le fléau de la balance jurisprudentielle saoudienne.
Une fine équipée de quatre joyeux lurons probablement un peu éméchés, ont dansé nus sur le toit de leur voiture. Un comparse a filmé et facebooké.
Arrestation, inquisition, procès.
Verdict : dix ans de prison, deux mille coups de fouet.

En Arabie Saoudite, il est moins risqué de torturer son gosse que de rigoler entre copains.

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