8 milliards de chiffre d’affaires, 130 000 travailleurs faisant vivre une population de 400 000 personnes, une région entière au désespoir qui risque d’être emporté par le tsunami de la déflation.
Pourquoi personne n’en parle ? Pourquoi le MEDEF d’habitude si prompt à la mobilisation laisse-t-il faire ? Pourquoi Sarkozy qui a sauvé les banques, les automobiles, le BTP, les infirmières bulgares, la bande de Balkany, la bande de Gaza et biens d’autres encore, reste-t-il totalement muet et comme impuissant face au naufrage ? Que font les dames du Fouquet’s Christine Lagarde, Anne Parisot, et leurs copines du café des Deux Magots Ségolène et Martine ?
Comment en est- on arrivé là ?
C'était une affaire qui tournait rond, dont la croissance annuelle régulière de 3% faisait des envieux. Les britanniques et étasuniens d’Amérique ont longtemps été tentés par une OPA « amicale » sur cette perle française. Rien ne laissait supposer que la banque Durant-Madoff allait acculer à la faillite cet établissement prestigieux. Certes les exercices précédents avaient noté quelques faiblesses en particulier le secteur agroalimentaire, mais l’activité tertiaire s’était redressée et puis la branche industrielle et celle du BTP avaient réalisé une bonne performance (+4%). Certes, Il y a deux ans, le rapport d’un audit indépendant (le Cenat) pointait les faiblesses managériales et les rivalités de gouvernances au sommet du groupe. Il soulignait la sur-rémunération (over salaries) de l’ordre de 40% de l’encadrement, ainsi que le déséquilibre entre les effectifs des départements fonctionnels et ceux opérationnels de la production. Enfin il préconisait la réduction de la dépendance oligopolistique des commandes publiques. Mais à aucun moment les experts n’avaient alerté le conseil ou les pouvoirs publics sur les créances douteuses et les positions hyper spéculatives du groupe.
Selon mes sources, plusieurs conseillers de Elysée plancheraient depuis hier pour étudier un plan de sauvetage. Des contacts discrets auraient été initiés avec l’Etat du Qatar dont le fonds souverain Diar pourrait reprendre une partie des actifs notamment ceux de la Soufrière. En effet, ce petit Etat qui culmine à 37 mètres au dessus du niveau de la mer, envisage de remorquer le volcan pour en faire un parc d’attraction sur les bords du Golfe. Rachida Dati à qui la rumeur toujours bienveillante, prête une liaison avec un haut magistrat qatari serait nommée Ministre déléguée à la relance, en charge de la vente de la Guadeloupe.
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