mercredi 15 mai 2013

L’horreur d’Arabie



En Normandie chacun sait qu’un serment bien arrosé est promesse de félicité. En revanche, une cérémonie sans crachin est présage de misères.
D’où le dicton : «  à mariage pluvieux mariage heureux » 
L’adage existe aussi en Arabie Saoudite. Mais pour d’évidentes raisons de traduction et de météo, on dit « à mariage plus vieux mariage heureux »
Dans la sèche citée de Bahrah, un fringant vieillard de 95 ans a convolé en énième noce avec une jeunesse de 30 printemps. Sa première épouse (94 ans), ses dix-huit enfants et ses 45 petits enfants assistaient au mariage. La presse locale rapporte que Hamdan fait ses six kilomètres à pied chaque jour pour aller prier à la mosquée de son village et qu’il ne boit que le lait de ses chamelles … !

Chez les créatures voilées, les espoirs de bonheur augmentent aussi avec l’âge. Elles veulent toutes coiffer Sainte-Catherine !  Ainsi, la jeune Buraïdah a provoqué un  scandale  en hurlant à son mariage : « au secours, au secours, je n’en veux pas ! » Prétextant son âge de douze ans, la promise refusait de convoler avec son fiancé octogénaire. « La, la ! » criait-elle «  je ne veux pas devenir la belle-grand-mère de quarante petits enfants tous plus grands que moi ! ».  Un journaliste qui passait par là,  sans doute pour amuser ses lecteurs,  rapporta les faits et déclencha un formidable débat national. Depuis, le pays est divisé. Il y a d’un coté les internationalistes légalistes qui rappellent que le Royaume  a signé les conventions onusiennes entérinant l’âge de la majorité à 18 ans. De l’autre il y a la fatwa du mufti du royaume Abdulaziz Al-Cheikh qui fixe à 10 ans le permis de se marier. Le prophète n’a-t-il pas montré la voie en épousant il y a quatorze siècles Aïcha, une fillette de neuf ans ?
Dans un souci d’apaisement, le Ministère de la Justice a décidé de nommer une commission chargée « de suivre le dossier et de prendre les mesures qui s’imposent » et la cour de cassation a été saisie. Chacun est rassuré.

Autre polémique, celle de l’union « messyar » ou mariage plaisir dont voici le mode d’emploi : il suffit de dire : « je t’épouse pour le plaisir sans aucun héritage et pour une durée déterminée… » Si elle dit oui en présence de deux témoins pris au hasard l’union est hallal. On peut coucher  tranquille. Pour  le Cheikh Al-Aoudeh ce type de mariage CDD est parfaitement légal, mais à l’autre bout du royaume son collègue  Al-Obaikan vilipende cette tartuferie qui serait d’origine chiite. Difficile d’y retrouver son latin !... En attendant les petits malins et les grandes coquines profitent du vide chariatique.
Au Majlis el Choura l’Assemblée Royale,  des voix s’élèvent qui souhaiteraient légiférer une bonne fois pour toutes sur ces questions. Mais trop de lois tue la loi, et de citer l’exemple de la France, terre de liberté qui vient de légaliser l’union « contre nature », alors que les homosexuels saoudiens encourent le billot. Comment harmoniser la mondialisation des mœurs ?
Au pays du hijab, la nudité fait scandale même à la cour.  Ainsi, le vieux roi Abdallah a t-il osé se faire photographier aux côtés d’une saoudienne dévoilée ! Oui vous avez bien lu, le visage de la femme était intégralement nu. On lui voyait les yeux, le nez, le menton…tout quoi ! Le cliché est paru à la une des journaux. Selon la légende, le monarque a même serré la main de la professeure de chirurgie. Au train où vont les choses et si Allah lui prête une vie de centenaire, le monarque permettra peut-être aux femmes de conduire une voiture… !
Justement, un ingénieux inventeur français, transfuge de Renault-PSA, vient de mettre au point la burkamobile. Avant d’être exposé au Mondial de l’Auto, le prototype a été présenté à Riyad par le ministre Montebourg qui en a profité pour signer la vente de centrales nucléaires et recueillir la promesse éphémère de rachat d’une raffinerie normande. Quelques jours plus tard, il a été rejoint par son collègue de la défense accompagné de quelques amiraux en charge de la navigation du serpent de mer Sawari dont personne ne sait quand il crachera les feux d’un nouveau scandale.
Mais l’important n’est pas là.
Les deux ministres ont parlé du Mali, exposant avec brio et convictions les raisons de l’expédition punitive de Tombouctou.  La France de Hollande, ont-ils déclaré, est celle de l’Universalité des Droits de l’Homme et du Citoyen. En aucun lieu  elle ne tolérera que des terroristes imposent des pratiques barbares, qu’ils tranchent les mains et les cous, qu’ils voilent et violent les femmes… Désormais, les Rafale et les Famas cracheront le feu de l’enfer sur tous ceux qui récusent le paradis sur terre en bafouant la justice élémentaire auquel chaque être humain a droit.
Les Saoudiens ont poliment opiné… Un ange est passé…
La veille, à  Riyad, Lamia, petite fille de 5ans, battue, violée, ensanglantée, cautérisée… venait de mourir. Reconnu coupable son ignoble géniteur, un célèbre prédicateur maboul  est vite sorti de prison. Car en Arabie Saoudite, l’infanticide n’est pas un crime.
La maman a reçu en compensation le prix du sang de sa fille soit la somme de 45 mille euros, déduction faite de l’abattement de 50% pour sexe féminin.

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